Les tumeurs bénignes
des maxillaires
1°/ Tumeurs d’origine non dentaire :
Ι/ Les
ostéomes :
1- Ostéomes pédonculés :
Peuvent être appondues à la face externe de la branche
montante ou coiffer le condyle mandibulaire (ankylose).
Il s’agit d’une tuméfaction dure, non douloureuse,
n’adhérant pas au plan profond et au plan superficiel (pas de métastases).
La radiographie montre une opacité osseuse caractéristique appondue
à l’os basal.
2- ostéomes intra osseux :
Peuvent être de siège maxillaire ou mandibulaire découverts
fortuitement à la radio ou à l’examen dentaire.
En 1er temps l’ostéome est de petite taille
ensuite les tables osseuses vont être soufflées au fur et à mesure que
l’ostéome augmente de volume.
La radiographie montre une image radio opaque ressemble à
celui de l’os enfuit dans l’os.
Le traitement est l’exérèse chirurgicale.
ΙΙ/ Les chondromes :
Elle est d’origine cartilagineuse. Son siège est la symphyse
et le condyle mandibulaire.
La tuméfaction est indolore, dure puis élastique de surface
bosselée.
La radiographie montre une image loculaire radio claire
renfermant des opacités en grains de grenade. La caractéristique des chondromes
bénins des maxillaires c’est la possibilité de dégénérescences malignes
(chondrosarcomes).
Le traitement est chirurgical large, c’est l’exérèse des
tissus sains.
ΙΙΙ/ Les fibromes ossifiant :
C’est une tuméfaction dure, indolore (dense), à évolution
lente, recouverte de tissu indemne.
Les dents peuvent être déplacées (en regard de la tumeur).
L’examen radio montre une image radio claire parsemée de
radio opacité.
Le traitement est la résection à distance.
ΙV/ Tumeurs à cellules géantes
(tumeurs à myloplaxes) :
Atteint surtout les sujets adolescents, enfants et les
femmes. Siège sur la partie moyenne de la branche horizontale surtout.
La tuméfaction osseuse élastique, puis dépréssible et molle
recouverte par une muqueuse rouge violacée, elle indolore au début et par la
suite devient douloureuse ce qui évoque le diagnostic de tumeur maligne. Les
dents peuvent être déplacées.
L’évolution est lente puis rapide avec poussée extensive.
La ponction ramène quelques gouttes de sang ou bien de
sérosité (sérosité sanguinolente, diagnostic différentiel se fait avec les
angiome
La radio montre l’image classique caractéristique, c’est
l’image loculaire cloisonnée en nid d’abeille mais on peut retrouver d’autres
images atypiques :
-
Une image géodique (radio claire à
l’intérieure) pseudo kystiques.
-
Une image bigarrée.
-
Une image ostéolytique à
limitation floues, ce qui évoque le diagnostic de malignité.
Le traitement est la résection large en tissu sain.
V/ Kyste anévrysmal :
Atteint les sujets jeunes et adolescent surtout.
La tuméfaction est indolore, dure pendant long temps puis dépréssible
mais jamais pulsatile.
La ponction ramène un liquide sérohématique ou sang pure.
La radio montre une image loculaire cloisonnée.
Le traitement est la résection large pour éviter une
transformation sarcomateuse.
VΙ/ les angiomes :
Apparaissent à n’importe quel age au maxillaire ou à la
mandibule.
L’hémorragie spontanée est souvent le signe révélateur (gingivorragie
localisée) ou provoquée après une extraction dentaire. Ces hémorragie peuvent être
fatale dans le cas d’exo il faut remettre immédiatement la dent dans son
alvéole avec des moyens de contention simple, plus hémostase locale puis
orienté le malade en urgence.
La tuméfaction est à évolution lente, indolore pulsatile
avec mobilité dentaire isolée.
Parfois un angiome plan cutané est associe.
La radio montre une image de lyse osseuse à limite
irrégulière donnant un aspect de quadrillage en nid d’abeille ou bien en rayon
de soleil ou bien en bulle de savon.
Le diagnostic est difficile avec autres tumeurs (anévrysmal,
cellules géantes, amyloblastomes et même les tumeurs malignes.
La ponction du sang par voie endos buccal (la biopsie est
dangereuse). L’examen complémentaire est l’angiographie.
Le traitement est difficile, dangereux avec de grands
risques.
2°/- Tumeurs d’origine dentaire ou tumeurs
odontogène :
Ι/ Améloblastome :
C’est une tumeur qui provient de l’épithélium, les restes de
la lame dentaire, les débris de Mallassez. Elle touche surtout l’adulte jeune
de sexe masculin.
La tuméfaction est de taille variable pouvant atteindre un
volume important entraînant une déformation faciale par déformation de la
corticale externe. C’est une tuméfaction bosselée, de consistance variable
recouverte par des téguments normaux. La muqueuse buccale est normale. Les
corticales sont émincées puis soufflés, les dents en regard se déplacent.
Il existe deux types de radiographie :
-
Image kystique uniloculaire radio
claire à contours nettes, les corticale sont émincées puis soufflés, le canal
dentaire inférieur refoulé, les bords basilaire et ceux de la branche montante
sont respectés, le bord basilaire peut être réduit en baguette de tambour ce
qui entraîne la fracture. Une dent peut être incluse dans la lacune entraîne le
diagnostic différentiel avec le kyste périe coronaire.
-
Image poly géodique finement
cloisonnée avec des contours polycycliques réalisant l’image classique
« en bulles de savon »
Le traitement est
chirurgical et dépend de plusieurs paramètres : age de patient, volume de
la tumeur, sa localisation et son image radio :
-Enucléation, curetage (uniloculaire, petit volume).
- Résection large (poly géodique).
NB : c’est une tumeur récidivante, le siège
d’élection est l’angle mandibulaire.
ΙΙ/ les odontomes :
Ce sont des tumeurs formées de tissus dentaire (E. D .C) par
prolifération de la lame dentaire ou à la suit d’un syndrome prolifératif d’un
germe dentaire surtout chez l’enfant et l’adolescent au niveau de bloc
antérieur et dans la région prémolaire. Chez l’enfant il peut avoir un retard
d’éruption des dents permanentes qui sont retenues et bloquées par l’odontomes.
Il existe deux types d’odontomes :
Complexes : ou`les tissus dentaire sont disposées de
façon anarchique.
Composées : sont formées par l’ensemble de l’odontome complexe.
La radio montre une image séparée par liseré radio claire.
Le traitement est chirurgical, c’est le clivage –
énucléation de l’odontome.
ΙΙΙ/ Cémentome :
Elle est d’origine mésenchymateuse odontogène. Atteint
surtout les hommes entre 20 – 30 ans. Siège dans la région prémolaire et
molaires inférieures.
La radio montre une image radio opaque arrondie, collée à la
racine.
Le traitement est chirurgical.
NB : il peut être de petit volume, ou géant nécessitant
un traitement chirurgical (chirurgie modelant).
ΙV/ dentinome :
La radio montre une image radio opaque. Le traitement est
chirurgical.
V/ myxomes non odontogène :
Atteint les sujets avant 30 ans. Siège au niveau de la
mandibule surtout.
La radio montre une image poly géodique hachurée. Le
traitement est l’exérèse avec possibilité de récidive.
Syndrome Algo –
dysfonctionnel « SADAM »
Ι- Etiologies :
1- Troubles de l’articulé dentaire ou trouble de
l’occlusion dentaire :
TAD : trouble de la position de condyle mandibulaire
dans sa cavité glénoïde entraîne la compression auriculo – temporal par
conséquence dysfonctionnement et douleur.
L’édentation, prothèse défectueuse, contact prématuré,
obturation débordante, malposition dentaire.
2- Facteurs prédisposant (favorisant) :
Hyper laxité ligamentaire (surtout chez la femme).
Chez la femme ménopausée.
Facteur psychologique ; anxiété, stress, angoisses.
3- Troubles musculaires :
Contracture, réflexe des muscles ptérygoïdiens externes.
ΙΙ- Clinique : le
patient consulte pour :
Douleurs locales au niveau de ou des ATM
Irradiation de ces douleurs vers l’oreille avec bourdonnement
(vers la mand, max, l’oreille).
Craquements ou crépitation.
Limitation de l’ouverture buccal ou trismus
Déviation de chemin d’ouverture buccal (rechercher la
position indilore de condyle dans la cavité glénoide).
ΙΙΙ- Evolution :
Vers l’arthrose (ankylose).
ΙV- Traitement :
1- Traitement préventif : pour éviter le SADAM
il faut rétablir un bon articulé dentaire.
2- Traitement curatif :
a/ Traitement médical général :
Prescription d’anti - inflammatoire, antalgique, et
myorelaxant.
Traitement
local :
L’injection périe temporale d’anesthésique locale sans vasoconstricteur.
Une injection 2à3 fois par mois.
L’injection intra articulaire d’anti inflammatoire corticoïde
(type Kenocort retards 40mg) une injection par semaine.
b/ Traitement étiologique :
C’est de rétablir un bon articulé dentaire par :
Restauration prothétique.
Meulage sélectif extraction des dents ectopiques.
Traitement orthodontique.
c/ Physiothérapie :
Par les rayons infra rouges qui une action anti
inflammatoire.
3- Traitement chirurgical :
Fait quand les traitement précédents sont voués d’échec, a
pour buts de renforcer la statique articulaire, rétablir les éléments de
l’équipement articulaire.
Arthrite temporo –
mandibulaire :
Définition :
Les arthrites TM sont des affections inflammatoire aigues ou
chroniques qui touchent les ATM. On distingue les arthrites infectieuses et
d’origine rhumatismale.
Ι- Les arthrites d’origine infectieuse (à germes
banaux streptocoques et staphylocoques) :
Etiologie :
Par propagation de l’infection de voisinage (ostéites,
cellulite périe maxillaire, otite, parotidite, mastoïdite)
Par inoculation directe des germes des ATM de plaies
pénétrante cutané des ATM.
Injection périe articulaire avec mauvaise désinfection du
champ.
A la suit d’une septicémie.
Clinique :
L’arthrite peut être aigue ou chronique, séreuse ou
suppurée.
1- L’arthrite séreuse :
Tuméfaction au niveau des ATM recouverte par une peau plus
ou moins rougeâtre chaude.
Douleurs à palpation.
Limitation plus ou moins importante d’ouverture buccale, les
mouvements de la mandibule sont très douloureux.
La radiographie se fait en bouche fermée.
L’évolution se fait vers la suppuration.
2- Stade de suppuration :
Etat générale altéré avec fièvre, insomnie.
Fluctuation et suppuration au niveau de l’ATM.
L’évolution se fait vers :
-
Fistulisation dans la cavité
buccal par voie cutané
-
Fistulisation au niveau de la parotide.
-
Fistulisation dans l’oreille (C.A.E,
diagnostic différentiel avec l’otite suppurée).
La radiographie de l’ATM en bouche fermée montre un
élargissement et l’interligne en épaississement ; image radio claire plus
large.
Traitement des arthrites infectieuses à germes
banaux :
1- Traitement préventif :
Bonne désinfection de champ opératoire.
Bien traiter et à temps les infections de voisinage.
Association des ATB dans le cas d’injection intra
articulaire de corticoïdes pendant long temps.
2- Traitement curatif :
Dans le cas d’arthrite séreuse :
- Mise au repos des ATM pendant une semaine maximum avec
blocage bi maxillaire avec les ligatures d’IVY.
- Alimentation liquide.
- ATB, antalgique
En cas d’une arthrite suppurée :
- Drainage par incision cutanée plus ATB, anti inflammatoire
- Mécanothérapie.
3- Traitement
chirurgical :
Indication : ouverture buccal limité et
dysfonctionnement consiste à :
Résection de la tête de condyle avec préservation de mimique.
Note : il existe des arthrites à
germes spécifiques tel que les arthrites syphilitique, arthrite tuberculeuse et
actino mycosique (tréponème pale).
ΙΙ- Arthrites d'origine rhumatismale :
1- Arthrite dans le cas de rhumatisme articulaire aigue
(RAA) :
Clinique :
Gonflement de l’articulation TM avec chaleur et rougeur de
la peau de recouvrement.
Il s’agit d’une poly arthrite.
Examens biologiques :
ASLO augmenté / VS augmenté.
Traitement :
Antalgique (aspirine).
Anti inflammatoire (phényle buta zone).
ATB (la pénicilline) dans le cas d’injection streptococcique
d’origine.
2- poly arthrite chronique évolutive (PCE) :
sans cause apparente, apparaît chez les sujets de 35-55ans,
les facteurs favorisant sont le froid, l’humidité, les émotions, les
taumatismes, l’état général affaiblée, aimaigrissement.
La destruction des surfaces articulaire aboutit à
l’ankylose.
Traitement :
Antalgique, anti infalammatoire.
Cure thermale.
Kinésie thérapie.
Traitement chirurgical dans le cas d’ankylose.
3- spondyl arthrite ankylosanteou rumathisme vertibral :
sans causes apparente le patient se plein des douleurs
lombaire, lambo – sacrées et sciatiques. Mais la destruction des surfaces articulaires
au niveaudes vertèbres aboutit à l’ossification et l’ankylose.
Au niveau des condyles mandibulaire : disposition des
surfaces articulaire par destruction des
cartilages aboutit à la formation d’ostéophytes qui aboutit à l’ankylose.
Traitement :
Antalgiques, anti inflammatoire, cure thermale.
Arthrose
temporo – mandibulaire :
Definition :
Se sont des ateintes articulaire caractérisées par des
destruction irréversible des cartilages articulaires et par des proliférations
des tissus osseux sous jacent (ostéophytes). Elles sont dites atteintes
articulaire dégénératives d’ordre non inflammatoire.
Clinique :
Les douleurs qui sont calmées au repos et exacérées par les
mouvements de la mandibule.
Etiologie :
Troubles de l’articulé dentaire.
Traitement :
1- Traitement préventif :
traiter bien et à temps le SDAM.
Rétablir un bon articulé dentaire.
2- Traitement curatif :
Antalgiques.
Ostéotomie sous condylienne, résection partielle de la tete
de condyle, méniscotomie.
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